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Après le week-end pluvieux de Monza (I), le championnat du monde des voitures de tourisme WTCC a mis le cap sur le Maroc et de rejoindre le circuit urbain de Marrakech.

Si le secret espoir de tous est de voir les pluies de ces derniers jours laisser place à un soleil resplendissant, il est dans et l'esprit et donc l'objectif de certains de mettre les pendules à l'heure. Même si on peut dire que la manche d'ouverture ne nous a réservé que quelques surprises suites aux bévues de l'un ou de l'autre, sur ce circuit, le pronostic est délicat et sera sujet à la pugnacité de certains pilotes et au fait de ne pas se brûler les neurones non plus.

De fait, le tracé n'est pas des plus réjouissants puisqu'ils se compose d'une longue ligne droite entrecoupée de 2 chicanes de 2,5 km, d'une épingle, d'une autre ligne droite de 700 m donnant sur un très gros " pif paf " et de repartir sur une dernière ligne droite de 1,2 km et, enfin, d'un très long virage gauche en aveugle, c'est-à-dire dont on ne voit pas la sortie. Et de sortie, il faudra l'éviter à tout prix, même pas une touchette qui serait presque autant éliminatoire puisque la localisation faisant, il est bordé d'immenses éléments en béton tout au long de ses 4,545 km.

Ce n'est pas un circuit où on se fait peur, mais où on se fait mal. Lada en est quitte malheureusement puisque le crash de Monza entre les deux voitures fait que le team déclare forfait par manque de temps de réparer, reconstruire, les deux caisses. Et c'est bien dommage car Thompson avait montré de bonnes dispositions au volant de sa Granta. Ceci dit, cet absence ne nous empêche pas d'envisager de bonnes surprises.

En effet, si les Chevrolet Cruze et notamment Yvan Muller se sont montrées impériales et dominatrices lors de la manche d'ouverture, Marrakech pourrait bien et devrait redistribuer les cartes.

Et de voir tout d'abord dans le clan Chevrolet justement. Muller est un as, difficile de dire le contraire, mais Chilton, son équipier d'aujourd'hui, avait montré un sacré coup de volant sur ce circuit il y a douze mois. Certes, c'était au volant d'une Ford Focus, mais le style et la hardiesse sont là. A arme égale, il pourrait bien trouver l'occasion de briguer la victoire lors d'une des deux manches. À surveiller de très près !

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Les autres surprises sont à mettre dans le même panier et ce parce qu'ils sont tous derrière le volant d'une SEAT. Pepe Oriola a signé la victoire ici-même en 2012 et pourrait dès lors récidiver et confirmer. Du coup, les actions du team All-Inkl.com sont à la hausse. D'une part parce qu'il y a Huff, le champion sortant, d'autre part parce qu'il y a Basseng, champion du monde FIA GT. L'un et l'autre n'ont pas usurpé leur titre respectif, ils ont simplement joué de malchance. Le Britannique s'est brûlé les ailes tout seul dès les essais, mais l'Allemand a démontré que le changement de discipline, de puissance et de mode de transmission n'a en rien entamé la qualité de son coup de volant et sa science de la course. Discret lors des essais, Basseng a explosé positivement lors des courses. Avec un peu plus d'expérience du championnat, il jouera devant et sera l'égal de son équipier Huff, mais aussi de Muller et de Tarquini.

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La transition est ainsi faite grâce à ce dernier vers Honda qui, avouons-le, a déçu en Italie. Avec 10.000 km d'essais, tout le monde s'attendait à voir la Civic devant et ce d'autant que lors des 3 sorties en fin d'année 2012, un podium avait déjà été conquis. Ce fut à l'image de la météo, la soupe à la grimace et le staff de ne pas comprendre où le " loup " se cachait dans cette prometteuse Civic !

Si au premier abord, on pouvait incriminer un manque de vitesse de pointe, Monza est le temple de la vitesse, il semble malgré tout que ce le déficit soit du côté du couple. En sortie de chicane, il était flagrant de voir la Cruze reprendre plus rapidement de la vitesse. Erreur d'étagement des rapports de boîte, manque de couple, Honda se doit de redresser la barre au plus vite. Les moyens sont là et Tarquini d'apporter son expérience auttant que celle de Monteiro. Le profil du circuit nous révèlera très vite, dès les essais libres, la situation dans le team JAS Motorsport.

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Classement championnat pilote
Pos Pilote Nat Pts
1. MULLER Yvan FRA 55
2. CHILTON Tom GBR 32
3. TARQUINI Gabriele ITA 28
4. NYKJÆR Michel DNK 18
5. MACDOWALL Alex GBR 18
6. MONTEIRO Tiago PRT 14
7. BASSENG Marc DEU 12
8. NASH James GBR 12
9. ORIOLA Pepe ESP 10
10. HUFF Rob GBR 9

Restent les outsiders et plus particulièrement Nykjær. Le pilote de la Chevrolet Cruze du Nika Racing s'est montré entreprenant à Monza et de tenir tête un bon moment en course 2. MacDowall, sur un Cruze lui aussi mais du bamboo-engineering, a le potentiel de jouer placé. Quid alors de Michelisz ? Pilote privé sur la seule Honda Civic privée, il est bien en peine d'expliquer sa contre-performance de Monza. Absent, transparant, il a plus subit la course que de la faire. Peut franchement mieux faire. Terminons toutefois avec le vainqueur 2012. Pepe Oriola endosse un certaine responsabilité aux yeux de tous et d'être observé par le staff de SEAT qui envisagerait le retour de SEAT Sport avec la nouvelle Leon. Ce ne serait d'ailleurs pas un mal que de les voir revenir, même si VAG a la priorité avec la Volkswagen Polo en WRC.

Comme vous l'aurez compris, la manche de Marrakech est prête à nous dévoiler ses surprises !

La grande inconnue étant de savoir si les BMW vont enfin se réveiller. Tom Coronel le souhaite bien évidemment car, même si il a été le meilleur représentant de la marque, Monza a été cruel avec le bolide de Munich. Là, on peut franchement parler d'un manque de vitesse de pointe et donc de se disputer les places d'honneurs entre pilotes BMW. Une course dans la course qui ressemble à s'y méprendre à l'an dernier et de se dire que même le déplacement au Maroc ne sera pas de tout repos. Que du contraire. De démontrer aussi que le manque d'investissement et de développement de l'usine se fait cruellement ressentir sur le terrain. (photo All-Inkl.com Münnich Motorsport / FIAWTCC)

Tag(s) : • WTCC