Quelle séance de qualification ! La pluie étant revenue, divers pilotes du top furent bien dépourvus lors de la 3e partie. Il ne faudra pourtant pas dire qu'ils n'ont pas été prévenu. En effet, après une première éliminatoire logique des teams Marussia et Caterham, et quelque peu étonnante de Bottas (Williams) et surtout Vergne avec la Toro Rosso, les choses se sont vite décantée en fin de 2e session. D'ailleurs pour Maldonado, ça été vite fait puisqu'il ne repartait pas en piste et mise sur un train de pneus supplémentaire pour la course. Une stratégie qui en vaut une autre, mais qui décrit également le désarroi dans lequel se trouve l'écurie. La FW35 semble effectivement mal née.
Avec des armes au potentiel plus acérés, divers pilotes ont été surpris par le retour de la pluie en fin de 2e session alors qu'ils comptaient sur ce moment pour tirer le maximum d'efficacité de leur gomme et surtout de contrer la concurrence. di Resta est certainement le plus malheureux de tous puisqu'il partira une première fois dans une large trajectoire avant de partir en toupie dans son dernier tour. Il rate ainsi son entrée probable dans le top 10. Quant à Ricciardo, il a tiré un meilleur parti que son équipier Vergne pour se mettre à la 13e place. Même son de cloche pour Hulkenberg et sa Sauber-Ferrari. Autant dire que ce sont des monoplaces qui évolueront petit à petit vers le top 10 en cours de saison. Reste le cas Romain Grosjean qui rate celui-ci pour 3/10e. L'arrivée de la la pluie n'explique pas tout, mais de le savoir désormais considéré comme second pilote du team Lotus, voilà un élément qui le marque. De fait, Lotus a clairement joué la carte Räikkönen en offrant à ce dernier un nouvel échappement. Même si il faut insister sur le fait que cette différence mécanique n'explique certainement pas tout.
Bref, avec les gouttes d'eau qui venaient mouiller les visières dans les 3 dernières minutes de la Q2, il fallait un peu de chance avec soi. Alonso, Massa et Vettel peuvent effectivement remercier le ciel de n'avoir pas ouvert les vannes à fond à ce moment-là. Ils passent tout trois de justesse en Q1.
Aussi intense que brève, la pluie finit par disparaître. En attendant le doute s'est installé dans toutes les équipes et au terme de la pause de 10 minutes d'entre séance, bien malin de savoir quelles gommes chausser et qui va monter en piste le premier.
Sutil ouvre les hostilités et de servir surtout de premier indicateur. Parti en pneus pluies, il signe en toute logique un chrono bien en retrait des précédents. C'est surtout du côté motricité que l'on porte le regard. C'est sur le fil du rasoir que nos 10 finalistes parcours cette piste à l'adhérence changeante. Mais le passage répété des bolides et le fait que la température ambiante est toujours aussi élevée, permet de voir poindre une trajectoire unique bien plus praticable. Tant et si bien que le meilleur choix consiste à mettre les pneus intermédiaires et d'avoir l'audace.
L'audace d'y aller franco, mais aussi l'audace d'attendre le dernier moment et d'y aller sans appréhension. Et à ce petit jeu, Vettel a bien été renseigné par son écurie et d'aller à l'abordage dans un style incisif et de sortir premier de cet exercice d'équilibriste. Les pilotes Ferrari auraient pu le détrôner de la pole, mais finalement, c'est entre elles que la bagarre sera intense puisque c'est sur le fil et dans les toutes dernières secondes que Massa viendra se mettre en première ligne aux côtés de Vettel. Alonso, repoussé en seconde ligne et à la 3e place par son équipier n'est finalement pas si mal servit. Mais on se souvient de l'excellent départ des Rouges et si Webber n'avait pas resserré sa trajectoire sur Alonso, il n'est même pas dit que l'Espagnol aurait pu virer premier à Melbourne.
Demain, la pluie risque bien à nouveau de venir redistribuer les cartes. Du coup, le seul favori est celui qui est en pole, Vettel en l'occurrence, pour peu qu'il pleuve dès le départ. Sans quoi, rien n'est fait pour aucun d'entre eux. Même Räikkönen, qui ne signe lui que le 7e temps, n'est pas à mettre aux oubliettes. Mais il faudra tenir à l'oeil la Mercedes de Hamilton, excellent 4e, et dans une moindre mesure Rosberg qui lui est 6e. Mais c'est surtout la McLaren de Button qui pourrait bien mettre la zizanie dans le top 5.
Finalement, ce Grand Prix de Malaise est plus ouvert que jamais !
Q (source formula1) | |||||||
Pos | N° | Pilote | Team | Q1 | Q2 | Q3 | Trs |
1 | 1 | Sebastian Vettel | Red Bull Racing-Renault | 1:37.899 | 1:37.245 | 1:49.674 | 13 |
2 | 4 | Felipe Massa | Ferrari | 1:37.712 | 1:36.874 | 1:50.587 | 15 |
3 | 3 | Fernando Alonso | Ferrari | 1:37.314 | 1:36.877 | 1:50.727 | 14 |
4 | 10 | Lewis Hamilton | Mercedes | 1:37.513 | 1:36.517 | 1:51.699 | 15 |
5 | 2 | Mark Webber | Red Bull Racing-Renault | 1:37.619 | 1:36.449 | 1:52.244 | 14 |
6 | 9 | Nico Rosberg | Mercedes | 1:37.239 | 1:36.190 | 1:52.519 | 14 |
7 | 7 | Kimi Räikkönen | Lotus-Renault | 1:36.959 | 1:36.640 | 1:52.970 | 12 |
8 | 5 | Jenson Button | McLaren-Mercedes | 1:37.487 | 1:37.117 | 1:53.175 | 14 |
9 | 15 | Adrian Sutil | Force India-Mercedes | 1:36.809 | 1:36.834 | 1:53.439 | 12 |
10 | 6 | Sergio Perez | McLaren-Mercedes | 1:37.702 | 1:37.342 | 1:54.136 | 16 |
11 | 8 | Romain Grosjean | Lotus-Renault | 1:37.363 | 1:37.636 | 7 | |
12 | 11 | Nico Hulkenberg | Sauber-Ferrari | 1:37.931 | 1:38.125 | 12 | |
13 | 19 | Daniel Ricciardo | STR-Ferrari | 1:37.722 | 1:38.822 | 12 | |
14 | 12 | Esteban Gutierrez | Sauber-Ferrari | 1:37.707 | 1:39.221 | 14 | |
15 | 14 | Paul di Resta | Force India-Mercedes | 1:37.493 | 1:44.509 | 10 | |
16 | 16 | Pastor Maldonado | Williams-Renault | 1:37.867 | No time | 10 | |
17 | 18 | Jean-Eric Vergne | STR-Ferrari | 1:38.157 | 8 | ||
18 | 17 | Valtteri Bottas | Williams-Renault | 1:38.207 | 7 | ||
19 | 22 | Jules Bianchi | Marussia-Cosworth | 1:38.434 | 8 | ||
20 | 20 | Charles Pic | Caterham-Renault | 1:39.314 | 6 | ||
21 | 23 | Max Chilton | Marussia-Cosworth | 1:39.672 | 8 | ||
22 | 21 | Giedo van der Garde | Caterham-Renault | 1:39.932 | 6 |