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Au départ, si je me suis rendu à Francorchamps, c'était pour y voir évoluer d'anciennes F1 et un proto Chevron à moteur rotatif Mazda. Déjà que je ne m'attendais pas à trouver la Porsche du team Prospeed Competition dans un triste état, mais alors de voir une F3 de 3, 4 ans dans le box encore moins. La surprise est totale puisque derrière son volant, je retrouve le seul représentant Belge en ATS-F3 Cup 2012, à savoir : Jordi Weckx. Et cela ne s'arrête pas là puisqu'une fois sortit de son cockpit, je me rends compte de sa taille qui avec 1,85 m n'est pas des plus favorable en monoplace. Pour la fin, son âge aussi interpelle : 33 ans !
- Disons que je ne suis pas connu en Belgique, que je ne suis plus de première jeunesse pour faire de la monoplace et que je n'ambitionne pas de faire carrière dans ce genre. - Mais quel but poursuivez-vous alors ? - Celui d'acquérir de l'expérience, celui d'avoir réaliser une partie de mon rêve. - Ça mérite des explications. - En fait, j'ai rêvé d'être pilote comme bien d'autres enfants. J'ai grandi, cela se voit, mais je me suis lancé tard en compétition. En plus, je n'ai pas forcément choisi le plus facile, mais certainement le plus généreux en émotions et en apprentissage, en allant rouler Angleterre dans le championnat Formule Renault UK, une seconde division de la monoplace française. Je l'ai fait 2 ans, 2008 et 2009, avant de faire une pause d'un an. Pour mon retour, j'ai opté pour le championnat ATS-F3 Cup. Disons que cela a été discret puisque je suis arrivé à mi-championnat et que je n'ai disputé que 2 courses. - Par manque de moyens ? - L'argent est le nerf de la guerre, mais je voulais aussi être solide dans ma vie privée. La maison, le travail, je suis ingénieur,... Bref, tout ça, ça vous occupe. - À votre âge, de quoi peut-on rêver alors en monoplace ? - Rien, mais au moins je peux dire que je l'ai fait. J'ai simplement changé mes ambitions et le vécu que j'ai me permettra d'avoir une carte de visite intéressante. Le championnat anglais et maintenant l'allemand sont très relevés. J'y aurai acquis la combativité et surtout la vitesse. De quoi me faire un C.V. avec mention : pilote très rapide !
- Oui et j'aimerai débarquer en GT. Ces voitures sont fantastiques et le fait d'avoir piloté des Formules, je serai plus à l'aise en analyse et en pilotage très très rapide. - Pour 2012, c'est cependant l'ATS-F3 Cup qui vous attend. Vous avez un but pour cette saison ? - Oui, bien sûr. D'abord, il faut rester réaliste. Je n'ai pas un bolide de première jeunesse avec la Dallara-Opel et je joue le championnat B qui est une course dans la course. Ensuite, je me « reconstruis » car je en saurai que vendredi quelle structure m'accompagne. - Comment ça ? - Disons que pour des raisons privées, et je le comprend aisément, le patron du team avec qui j'aurai pu faire route commune suite à nos bonnes courses de l'an dernier a d'autres évènements à gérer. Et cela lui prendra beaucoup de temps. Pour moi, aujourd'hui, c'est ma première sortie et heureusement que j'ai trouvé un mécano. Sans quoi, j'ai dû louer le camion pour venir ici. Le matériel m'appartenant, c'est déjà ça de gagné. Et puis je suis bien aidé par mon épouse qui est elle aussi ingénieur, d'ailleurs elle travaille chez Prospeed Competition en second emploi. Que souhaiter d'autre que la réussite car ce vendredi, la signature avec une structure bien connue devrait être effective pour le plus grand bien des deux parties. Pour le team, ce sera un « come back » et pour Jordi, un excellent environnement pour s'exprimer librement ! |
- Jordi Weckx, bonjour, vous êtes plein de « surprises ». Mais qui êtes-vous au fait ?
- Vous visez autre chose alors ?